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lundi 7 septembre 2020

HAUSSE ANORMALE DES PRIX DES MÉDICAMENTS ESSENTIELS PAR LES OFFICINES PHARMACEUTIQUES DANS LA VILLE DE BUKAVU

Par François Mikeba



Depuis la prise de mesure décrétant l'état d'urgence sanitaire en RDC, il se fait remarquer au fur et à mesure notamment dans le secteur pharmaceutique non seulement une indisponibilité de certains médicaments essentiels mais aussi une hausse incontrôlée des prix de ces   médicaments. Ce constat ressort d'une observation directe que les membres de DASCO Asbl ont faite dans la ville de Bukavu, précisément à travers les officines pharmaceutiques du secteur privé non confessionnel. Indignés par cette hausse prix pour inaccessibilité financière, la plupart des clients, à en croire les pharmaciens interrogés, recourent à des médicaments vendus dans la rue et censés être de mauvaise qualité .

En effet , il faut peut-être souligner  que les médicaments essentiels sont ceux qui sont destinés à répondre aux besoins de santé prioritaires d'une population donnée. Les caractéristiques principales desdits médicaments sont notamment la disponibilité, la suffisance en quantité . Ils s'opposent aux médicaments orphelins. Ces derniers sont ceux qui concernent les maladies rares appelées aussi maladies orphelines.



DASCO fait constater qu' actuellement, l'état d'urgence sanitaire n'est pas sans impact négatif sur, d'une part, la disponibilité des médicaments essentiels, notamment en ce qui concerne leur approvisionnement. D'autre part, cette situation serait actuellement à la base des externalités négatives quant à l'laaccessibilité financière aux médicaments de bonne qualité par la population. Cette inaccessibilité résulterait  du prix  élevé à présent des médicaments essentiels tributaires du niveau de taxes, des coûts logistiques ainsi que des difficultés d'logistiquesapprovisionnement  et du non subventionnement des médicaments.


C'est ainsi que,  pour la défense des consommateurs des biens et services sanitaires à Bukavu, ladite ONG en appelle, à court terme, à un contrôle a posteriori efficace des prix des médicaments par la Division provinciale de l'économie/Sud-Kivu car ledit contrôle semble  faible pour ne pas dire quasi-inexistant. À moyen terme, cette structure recommande au Gouvernement de rationaliser le Système national d'approvisionnement en médicaments essentiels (SNAME ) afin de promouvoir l'utilisation rationnelle et la disponibilité des médicaments même pendant les circonstances exceptionnelles conformément à l'moyenarticle 54 de la loi n'18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à la santé publique.


A moyen terme toujours, le législateur devra conférer au Ministère de la santé publique le pouvoir de contrôler les prix des médicaments en modifiant la loi n'18/020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence déloyale ayant libéralisé les prix dans ce secteur.


        Pour DASCO Asbl 

 François MIKEBA dit Cicéron 

                 PCA